Comment vous est venue l’idée de ce livre ?
En 2018, après 30 ans de résistance, j’ai enfin cédé à mon désir d’écrire. Plutôt que de me lancer directement dans un roman de 900 pages qui ferait date dans l’histoire de la littérature, je me suis mis à participer à des concours de nouvelles. À l’occasion du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, nombre de ces concours portaient sur ce thème. Je me suis bientôt retrouvé avec une demi-douzaine de textes de guerre, dont trois primés : « Caillou », « Cher Clément » (qui deviendra « Cher Lothar ») et « Le Combat des chefs » (qui deviendra « Dans les boyaux »).
L’idée de les réunir dans un recueil est venue naturellement. Dans les deux ans qui ont suivi, j’ai continué à écrire des histoires qui se passent en 14-18, même si ce n’était pas exigé dans les concours. À partir de 2020, j’ai commencé à démarcher les maisons d’édition tout en améliorant régulièrement mes textes. Entre mes premières soumissions et la réponse positive de L’Oiseau Parleur, j’ai eu le temps de créer deux nouvelles histoires : « Le vol de nuit du sergent Rase-Mottes » fin 2020 et « La vigneronne » fin 2021.
Le contexte de guerre est très intéressant pour un auteur car il permet de confronter les personnages à des situations extrêmes, dans lesquelles leurs personnalités, forces et faiblesses vont se révéler.
Quelle est votre filiation littéraire ?
(question subsidiaire: donnez 3 titres de livres que vous placez au-dessus des autres)
Jusqu’à l’adolescence, j’ai principalement puisé mes lectures :
– dans la vaste bibliothèque de mes parents où je passai de Pearl Buck à Malraux, de Georges Duhamel à Dostoïevski, de Françoise Sagan à Arthur Koestler ;
– dans les centres de documentation des établissements scolaires, où je faisais provisions de London, Verne et Zola pour les lire au fond de la classe, pendant les cours.
Les principaux auteurs qui m’inspirent sont :
– Robert Sheckley, qui se sert de la science-fiction pour montrer l’absurde et le comique de nos comportements individuels et collectifs ;
– Jack London, qui plonge ses personnages dans des environnements naturels, sociaux ou culturels auxquels ils doivent s’adapter ;
– John Steinbeck, pour son humanisme ;
– Cliford D. Simak, qui fait la synthèse entre la poésie de Ray Bradbury et les questionnements philosophiques de Philip K. Dick.
Depuis mes vingt ans, mes deux livres de chevet sont « Tendre Jeudi » de Steinbeck et « Demain les chiens » de Simak.
Le meilleur livre que j’ai lu ces dernières années siècle est certainement « Imaginer la pluie », de Santiago Pajares.
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